Villeneuve lès Maguelone

L'histoire de notre Drapeau

Nous connaissons tous notre drapeau, mais pourquoi du bleu, du blanc et du rouge? Voici l'histoire de nos trois couleurs.


L’HISTOIRE  DE  TROIS  COULEURS


Tous signes, emblèmes, drapeaux, couleurs, symboles ont une signification ou véhiculent une idée. Un symbole n’est pas neutre. Tel est le cas des drapeaux des nations. Leur naissance est souvent liée à l’histoire du pays, de l’Etat ou de la nation.
Un drapeau est composé de couleurs qui ont, chacune, une histoire. En effet, leur sens évolue dans  le  temps.  Leur utilisation  et  leur  perception  chez  les  hommes  varient  en  fonction  des idées, des modes et aussi des techniques. Aussi, avant de se remémorer l’histoire de notre drapeau, il est intéressant de s’attarder sur les trois  couleurs  qui  le  composent  afin  de  mieux  comprendre  les  possibles  raisons  de  leur présence.


LE  BLEU


La couleur bleue est, par excellence,  la couleur de  la France. Elle est portée sur les  maillots des  équipes  sportives,  sur  les  carrosseries  des  voitures  de  compétition 1

Le  bleu  est  donc associé à la France. D’ailleurs, très tôt, cette couleur est liée à notre pays. Tout  d’abord,  le  fond  des  armoiries  de  la  famille  royale  est  bleu.  Les  armes  de  France, d’abord  d’azur semé de fleurs de lys d’or puis d’azur à trois fleurs de lys d’or sous Charles V2 , sont apparues  vraisemblablement sous Philippe Auguste vers 1180. Or, à cette époque, le bleu  est  peu  employé  et  n’est  présent  que  dans  10%  des  armoiries. 

Alors,  pourquoi  les capétiens ont-ils usités cette couleur ? Il semble qu’ils en aient repris l’usage à l’imitation de Clovis  et des  mérovingiens. En effet, Clovis aurait choisi cette couleur en hommage à Saint Martin, ancien évêque de Tours au IVème siècle. La légende veut que le célèbre manteau de cet ancien officier de l’armée romaine, pourpre à l’origine et exposé à la vénération des fidèles, ait viré de couleur et soit perçu comme bleu.


A  la  fin  du XIIème siècle,  le  bleu  est  associé  à  la  vierge  dont  le  culte  ne  cesse  de  croître  en Occident.  A  la  même  époque,  les  verriers  mettent  au  point la  couleur  « bleu  de  Chartres » expérimentée sur  l’abbaye de Saint Denis à  l’initiative de  l’Abbé SUGER. Le bleu est aussi utilisé dans les habits. A partir du XVème siècle, le bleu est perçu comme la plus belle couleur et la plus  noble. Aussi, au XVIIIème siècle,  la présence du bleu dans  les armoiries  françaises dépasse 50%.


Sous  la  Révolution,  l’uniforme  de  la  Garde  nationale  de  Paris  est  bleu.  Cette  couleur  se généralise et devient, après la proclamation de la République, celle des uniformes des soldats. Dès lors, les « Bleus » sont les partisans de la Révolution par rapport « aux blancs », partisans du retour de la monarchie. Le bleu est alors la couleur des révolutionnaires mais au cours du XIXème et  du  XXème siècle,  il  devient  progressivement  celle  des  centristes  puis  celle  des conservateurs.
Si,  de  la  Restauration  jusqu’à  la  Première Guerre  mondiale,  l’uniforme  des  soldats  est  à dominante rouge notamment avec le célèbre « pantalon garance », il retourne au bleu en 1915. Aujourd’hui, le bleu reste, tant en France qu’en Europe, la couleur préférée.


1 Cet usage est, hélas, de moins en moins respecté.
2 C’est entre 1372 et 1378 que ce roi entérine cette modification par affection envers la Sainte Trinité.

LE  ROUGE :


La couleur rouge a une histoire très mouvementée. Au départ, le rouge ou plus exactement le pourpre est, par excellence la couleur impériale tant sous Rome que dans l’Empire Byzantin. Au début du XIIème siècle, cette couleur est très employée notamment dans  l’héraldique.

Au XIIIème siècle, plus d’un tiers des armoiries ont une dominante gueules (c’est la dénomination de  la couleur rouge dans  la science  héraldique). Dans la tradition chrétienne,  le rouge est la couleur  des  martyrs.  D’ailleurs,  aujourd’hui  encore,  dans  la  liturgie  catholique,  les  habits sacerdotaux du  prêtre  officiant  porte  la  couleur  rouge  lors  des  célébrations, le  jour  d’une sainte  ou  d’un  saint  martyr  ainsi  que  pour  les « grandes  fêtes »  comme  les  Rameaux  ou  la Pentecôte.
Le  rouge  est  souvent  synonyme  de  richesse  et  de  fête.  Du  Moyen-Age  jusqu’à  la  fin  du XVIIIème siècle, notamment dans la paysannerie française, la robe de la marié est rouge!
Le  rouge  était  aussi  la  couleur  de  l’oriflamme  de  Saint  Denis. A partir  du XIIème siècle,  les rois  de  France  utilisèrent  cette  oriflamme  lors  d’expéditions  militaires  ou  de  guerre  avec l’étranger. Cet étendard devient alors pendant près de trois siècles, le symbole militaire de la dynastie  capétienne  et  du royaume de  France 3.

La  dernière  bataille  où  il  fut  déployé  est  la funeste défaite d’Azincourt en 1415.

Jusqu’à leur suppression sous Louis XV, les galères royales arboraient le pavillon rouge. De même, le drapeau de Picardie, régiment d’infanterie qui deviendra sous la révolution le 1er régiment d’infanterie (1791), possède un drapeau à la croix blanche cantonnée de rouge.
A coté du rôle militaire, toujours au XVIIIème siècle, le drapeau rouge est un signal préventif et d’ordre. En effet, on déployait un tissu rouge pour prévenir la population en cas de danger et, si  nécessaire,  lui demander de se disperser. Le rouge est donc associé aux  lois  contre les regroupements  parfois  même  à  la  loi  martiale. 

Au  début  de  la  révolution,  le  rouge  est clairement un signal de danger et d’appel à la force publique. Le  drapeau  rouge  change  de  signification  à  l’issue  de  la  journée  du  17  juillet  1791.  Sur  le Champ de  Mars,  la  foule rassemblée est prise  à  partie par  la garde  nationale qui tire dessus avant  sa  dispersion  demandée  par  les  instances  municipales  par  le  déploiement  du  drapeau rouge. Dès lors, le drapeau rouge, « teinté de sang » du peuple devient le symbole du peuple « opprimé ou révolté ».


Deux  fois,  le  drapeau  rouge  a  failli  devenir  l’emblème  de  notre  pays.  Le  25  février  1848, Lamartine,  par  sa  verve,  réussit  à  écarter  cette  couleur  4.  En  1871,  il  est  l’emblème  de  la commune de Paris insurgée qui s’effondre sous les assauts de l’armée légaliste et nationale. Dès lors, le rouge devient la couleur de la révolution sociale et du socialisme international. Les régimes communistes utilisent donc principalement cette couleur.


En  1917,  la  révolution  bolchevique  l’adopte  et  en  fait  le  drapeau  de  la  Russie  puis  de l’U.R.S.S. avec  la  faucille et le  marteau en sautoir surmontés d’une étoile  le tout d’or sur le canton  dextre.  Libéré  du  joug  communiste  en  1991,  la  Russie  reprend  ses couleurs ancestrales : blanc, bleu, rouge.


3 Le cri de guerre des rois de France est : « Montjoie, Saint Denis ».
4 « Le drapeau rouge est…un pavillon de terreur…qui n’a jamais fait que le tour du Champ de Mars, tandis que le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ».


LE  BLANC :


La couleur blanche a toujours eu un rôle particulier dans la plupart des civilisations. Le blanc a été, au XIXème et au début du XXème siècle, considéré comme une non couleur. Cela n’a pas toujours été le cas particulièrement au Moyen-age. Selon  la  Bible,  le  blanc  est  la  couleur  de  la  maison  de  David.  Elle  est  donc  celle  du  roi Salomon et celle du Christ. Elle  y puise  la symbolique de pureté, de  l’innocence  mais aussi  de la grandeur. Le blanc est associé à la lumière divine.


Le  mot  « blanc »  est  issu  d’un  mot  d’origine  germanique  qui  signifie  « brillant,  clair ».  Le terme  « arme  blanche »  (attestée  dès  la  fin  du  XVIIème siècle)  se  rapproche  de  cette signification étymologique en qualifiant les armes à lame ayant un métal ni bronzé, ni doré, ni gravé.
En  héraldique,  le  métal  argent  est  représenté  par  la  teinte  blanche.  Ce  métal  était  sensé représenter les vertus d’espérance, de pureté et de justice.
Hors d’Europe, en Asie et en Afrique noire, le blanc est la couleur du deuil. Cette tradition est présente en Europe où les reines issues de la famille des Bourbon prenaient le deuil en blanc. Dans presque toute l’Europe, à partir du XVIème siècle, elle est la couleur du commandement.
Les  généraux  et chefs  de  guerre  portaient  souvent  une  cravate  ou  une  écharpe  blanche.  Le drapeau colonel de la compagnie colonel (c’est-à-dire celle dépendant directement du colonel, commandant  le  régiment)  est  blanc.  Les  drapeaux  d’ancien  régime  des  régiments  portaient une croix blanche. Seuls les cantons disposaient de couleurs qui variaient avec chaque corps. Le blanc s’est maintenu comme marque de commandement militaire jusqu’au XXème siècle en France  avec  l’écharpe  blanche  5 et  les  plumes  blanches  des  bicornes  des  maréchaux  et généraux.


La révolution de 1789 fait du blanc le symbole de la monarchie de droit divin mais surtout le symbole  de  la  contre-révolution.  Partout,  les  contre-révolutionnaires  remplacent  la  cocarde tricolore, devenu national en 1790 puis obligatoire6, par la cocarde blanche. Dans l’ouest de la France,  l’armée  catholique  et  royale  possède  des  drapeaux  blancs  sur  lesquels  sont  ajoutées des  fleurs  de  lys  d’or  ou  les  armes  de  France.  Dans  les  armées  des  émigrés,  les  soldats portaient souvent un brassard blanc. Sous la restauration, Louis XVIII abandonne le drapeau tricolore et établit un drapeau du même type que celui des armées vendéennes7.


Entre temps, le drapeau blanc uni prend une signification qu’il conserve encore aujourd’hui : celui de la reddition, de la capitulation ou d’une trêve. Il semble que, dès le Moyen Age, cette signification est déjà cours.
Enfin, à la fin du XIXème siècle, le blanc devient la couleur représentative de la Sainte Vierge, mère du Christ, avec la proclamation du dogme de l’immaculée conception.


5 Les tableaux représentant les chefs vendéens, au musée d’histoire de Cholet, portent tous l’échappe blanche en
ceinture.
6 Décret du 8 juillet 1792 rendant le port obligatoire pour tous les hommes, port obligatoire étendu aux femmes
le 21 septembre 1793 par la convention.
7 Le musée du génie expose la réplique du drapeau du 3ème régiment du génie de 1816.

 

HISTOIRE  DES  TROIS  COULEURS :


LE  DRAPEAU  TRICOLORE


L’origine  du  drapeau  tricolore  date  de  la  révolution  française.  Néanmoins,  l’association  du bleu, du blanc et du rouge est bien antérieure à cette période.
En effet,  les gardes  français et  les gardes suisses  de  la Maison du roi portaient un uniforme associant les trois couleurs avec une prépondérance du bleu pour les français et du rouge pour les suisses. De même, la livrée des serviteurs du roi était composée de ces trois couleurs. Cette combinaison de couleurs est attestée dès les Valois  (Charles V) puis chez les Bourbon. Ainsi, le 17 juillet 1789, lorsque Louis XVI attache la cocarde bleue et rouge, que lui offre le maire de Paris Jean-Sylvain BAILLY ou bien le Marquis de Lafayette sur la cocarde blanche qu’il arbore sur son chapeau, la réunion des trois couleurs ne peut en aucun cas offusquer ce monarque qui y est habitué 8.
Mais pourquoi le bleu et le rouge ? Saint Denis, martyr, est le saint patron de la ville de Paris. Sa couleur est le rouge. C’est sans doute pour cette raison que le champ des armes de Paris est de gueules.

Au début du XVème siècle, les armes de France (d’azur semé de fleurs de lys d’or) font leurs apparitions au chef des armes de Paris. Ainsi, le bleu et le rouge, couleurs de fond des armoiries9 de Paris, sont naturellement prises par les révoltés. Il existe aussi une autre raison. Dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, le bleu, le blanc et le rouge sont souvent utilisés par les partisans du changement ou des nouvelles idées. En effet, ces couleurs sont celles du drapeau  de  la  toute  nouvelle  république  des  Etats-Unis  d’Amérique,  elles-mêmes  issues  du drapeau britannique « l’Union Jack ». Ainsi, lors de la « création » de la cocarde tricolore par Lafayette, celui-ci, héros de la guerre d’indépendance des Etats d’Amérique, doit certainement songer à  la symbolique très forte à laquelle revoie la combinaison de ces trois couleurs.
Le 28 mars 1790, la Constituante interdit le port de cocardes autre que bleu-blanc-rouge. Le 10  juin,  cette  cocarde  est  déclarée  « nationale ». Le  14  juillet  1790,  lors  de  la  fête  de  la Fédération, le Champ de Mars est entièrement pavoisé de bleu, de blanc et de rouge. A cette date,  les  trois  couleurs  combinées  symbolisent  totalement  les  idées  nouvelles  de  la Révolution.


C’est  en  1790  que  les  trois  couleurs  entrent  dans  l’histoire  militaire  de  la  France.  Deux décrets,  datés  du  22  et  24  octobre,  instituent,  d’une  part,  le  remplacement  de  la  cravate blanche par une cravate tricolore sur les emblèmes des régiments et, d’autre part, un nouveau pavillon de nationalité pour les bateaux de la Marine. Ce nouvel emblème est blanc avec, au franc-quartier dextre10, le rouge, le blanc et le bleu disposés en pal 11. Cette intrusion des trois couleurs sur les emblèmes militaires ne va pas cesser de se renforcer jusqu’à la fin de l’Empire.
Le 22 avril 1792, une  loi  institue, dans  l’infanterie seulement, un drapeau régimentaire avec les trois couleurs dans une disposition qui doit varier pour chaque régiment.
Le 15 février 1794 (27 pluviôse, an II), la Convention adopte la position des couleurs : le bleu à  la  hampe,  le  rouge  flottant,  le  blanc  entre  les  deux,  le  tout  en  trois  bandes  verticales  de même largeur. Il semble que seule la Marine ait utilisé ce drapeau à cette date.


8 Il existe un seul tableau, exposé au Château de Versailles, représentant ce roi avec la cocarde tricolore.
9 Le blasonnement des armes de Paris est : de gueules à une nef équipée d’argent voguant sur des ondes du
même, au chef cousu d’azur semé de fleurs de lys d’or.
Sur l’histoire des emblèmes de Paris, lire : les armoiries de la ville de Paris, 1874 par A. de Coëtlogon.
10 Dextre signifie droite. Mais pour celui qui regarde, il est à gauche.
11 En pal c’est-à-dire vertical.


Sous l’Empire, le nombre de formation possédant un emblème augmente. En 1804, Napoléon 1er impose un emblème unique  pour  toutes les  formations  de  toutes  les  armes  atteignant  un certain  effectif.  Ce  nouveau  drapeau  est  composé  d’un  carré  blanc  posé  sur  une  pointe permettant de former quatre triangles dans les coins dont deux en bleu et deux en rouge. Enfin,  en  1812,  l’Empereur  reprend  la  disposition  des  trois  couleurs  adoptée  par  la Convention en 1794 : trois bandes verticales avec le bleu à la hampe et le rouge flottant.
Dès lors, le drapeau tricolore, pavillon national, ne changera plus de forme. Après son éclipse durant la Restauration (1815-1830), il n’a plus cessé d’être le symbole de la France. En 1848, Lamartine proclame : « La France et le drapeau tricolore, c’est une même pensée, un même prestige, une même terreur au besoin pour nos ennemis ».
Le Second Empire conserve les Trois couleurs et les dispositions préalables. Sous la troisième République, les trois couleurs ne sont plus contestés et rassemblent, dès lors, l’immense majorité des Français 12.
La constitution de la Vème République cite nommément, dans l’article 2, les trois couleurs qui composent le drapeau  français et  leur positionnement. Cependant la nuance des teintes n’est pas définie et est laissée à l’appréciation de chacun.
La  France  possède  donc  un  emblème  national  se  rattachant  à  sa  longue  histoire  et  à  une tradition symbolique très marquée. Elle s’identifie totalement à son drapeau. C’est, peut-être, la raison pour laquelle la France est le seul pays européen à ne pas posséder d’armoiries. Car les Français n’en éprouvent, sans doute, pas le besoin ni l’utilité.
Peu de pays et de nations, comme la France, possèdent un symbole aussi puissamment ancré dans son histoire 13. Chacun peut et doit y puiser des forces pour forger un avenir à notre pays.
Les trois couleurs symbolisent bien la France d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Pour  conclure,  voici  une  récitation  tirée  d’un  livre14 de  l’école  primaire  datant de la  fin  du XIXème siècle :

les trois couleurs.
Les connais-tu, les trois couleurs,
Les trois couleurs de France,
Celles qui font rêver les coeurs
De gloire et d’espérance :
Bleu céleste, couleur du jour ;
Rouge de sang, couleur d’amour ;
Blanc, franchise et vaillance !
Jusqu’à la mort on le défend
O sublime folie !
Et quand on revient triomphant,
Vers sa loque chérie
Les yeux sont de larmes remplis ;
Car le drapeau garde en ses plis
L’âme de la patrie.


12 Seul le Comte de Chambord, petit-fils de Charles X et prétendant au trône de France, refuse le drapeau
tricolore et désire revenir au drapeau blanc de la Restauration.
13 Le Royaume-Uni et l’Espagne font partis des pays qui possèdent un drapeau dont les symboles sont puisés
aux sources de leur longue histoire.
14 G. GOURDON, Le sang de la France, Savine éditeur.


CDT Pierre de LABAREYRE,
Conservateur du musée du génie


BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE :
- CHARRIE Pierre, Drapeaux et étendards de la Révolution et de l’Empire, édition
Copernic, 1982
- HUYON Alain, Trois couleurs et deux siècles, RHA décembre 1994
- PASTOUREAU Michel, les emblèmes de la France, édition Bonneton, 1998
- PASTOUREAU Michel, une histoire symbolique du Moyen Age occidental, édition du
Seuil, 2004
- Revue Historique des Armées n° 1, 1958
- THIEBAUD Jean-Marie, dictionnaire des termes du blason, 1994
- ZNAMIEROWSKI, l’encyclopédie mondiale des drapeaux, 2004